Le Développement Professionnel Continu (DPC) est un dispositif de formation continue obligatoire pour les professionnels de santé. Son objectif est de maintenir et d’actualiser leurs connaissances et compétences tout au long de leur carrière. À l’ère de la digitalisation, le DPC joue un rôle crucial pour permettre aux soignants de s’adapter aux nouvelles technologies et d’offrir des soins de qualité aux patients.
Sommaire
Le DPC : un dispositif obligatoire de formation continue
Instauré par la loi HPST de 2009, le DPC est obligatoire pour toutes les professions médicales et paramédicales : médecins, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pharmaciens, etc. Chaque professionnel de santé doit justifier d’un parcours de DPC sur 3 ans, avec un minimum de 150 heures de formation sur cette période. Faute de quoi, il peut se voir infliger une sanction financière pouvant aller jusqu’à 1% de ses revenus annuels.
Le DPC a remplacé la Formation Médicale Continue (FMC) et la Formation Continue Conventionnelle (FCC). Il concerne non seulement les libéraux mais aussi les salariés du secteur public ou privé.
Les objectifs du DPC
Le DPC poursuit plusieurs objectifs complémentaires :
- Actualiser les connaissances et les compétences des professionnels de santé
- Améliorer la qualité et la sécurité des soins aux patients
- Promouvoir des méthodes pédagogiques innovantes
- Prendre en compte le développement des nouvelles technologies
Digitalisation de la santé : de nouveaux défis pour les soignants
L’avènement du numérique en santé offre de nombreuses opportunités mais représente aussi des défis inédits pour les professionnels de santé. Les pratiques évoluent, de nouveaux outils apparaissent, des compétences spécifiques sont nécessaires.
Maîtriser les outils numériques
Les logiciels médicaux (dossiers patients, télémédecine…) sont de plus en plus présents au quotidien des médecins et soignants. Savoir les utiliser est indispensable pour assurer un suivi optimal des patients. Le DPC doit permettre aux professionnels de se former à ces outils.
Analyser les données de santé
La révolution numérique génère une masse considérable de données de santé (provient du dossier médical, des objets connectés…). Le DPC doit donner aux soignants les clés pour collecter ces données et les analyser afin d’améliorer leurs pratiques.
Communiquer avec les patients
Les patients sont de plus en plus acteurs de leur santé grâce au digital. Le DPC aide les professionnels à développer leurs compétences en communication digitale pour interagir efficacement avec les patients.
Le DPC à l’ère de la digitalisation : adapter les pratiques soignantes
Face à ces évolutions, le DPC est plus que jamais nécessaire pour que les pratiques soignantes s’adaptent aux innovations technologiques et continuent de répondre aux besoins des patients.
Des formations au plus près des évolutions
Le DPC doit proposer des formations en phase avec le développement des innovations numériques en santé, à un rythme compatible avec leur intégration dans les pratiques de terrain.
Une approche par compétences
Plutôt que de simples apports théoriques, le DPC met l’accent sur l’acquisition de compétences opérationnelles : utilisation pratique des outils numériques, analyse des données, relation patient…
Une pédagogie moderne
Le numérique permet aussi de moderniser la pédagogie avec des modules de e-learning, des exercices pratiques sur des plateformes dédiées, des échanges entre pairs…
Ainsi, le DPC favorise une montée en compétences progressive et pragmatique face aux défis de la digitalisation.
Conclusion
Le Développement Professionnel Continu est plus que jamais indispensable à l’ère de la digitalisation du secteur de la santé. En permettant l’acquisition continue de nouvelles compétences, notamment numériques, il garantit l’adaptation des pratiques soignantes aux innovations technologiques.
Le DPC doit toutefois évoluer dans son contenu et ses méthodes pédagogiques pour être au plus près des réalités et des besoins du terrain. Son efficacité conditionne in fine la qualité de la prise en charge des patients à l’ère du numérique.