Étude de cas – Réussites et échecs dans la digitalisation du DPC

Étude de cas – Réussites et échecs dans la digitalisation du DPC

Le Développement Professionnel Continu (DPC) des personnels de santé fait face à un enjeu majeur : intégrer les outils numériques pour moderniser son offre de formation. Certains organismes parviennent à tirer profit du digital, quand d’autres échouent. Retour sur des cas concrets de réussites et d’échecs dans la digitalisation du DPC.

La plateforme d’e-learning motive les infirmiers

Orion Santé, organisme de DPC pour les infirmiers libéraux, a développé sa plateforme de formation en ligne. Ses cours multimédias et interactifs ont rapidement trouvé leur public. En un an, plus de 5 000 infirmiers se sont abonnés, séduits par des modalités ludiques et flexibles. Grâce aux forums d’entraides intégrés, les apprenants forment même une véritable communauté en ligne.

Ce succès confirme que l’e-learning répond aux attentes des jeunes infirmiers désireux de se former à leur rythme. Il permet aussi de toucher ceux vivant dans des déserts médicaux. Pour InfSanté, ces inscriptions massives sont la garantie de pérenniser son activité de DPC sur le long terme.

Les clés du succès :

  • Plateforme ergonomique et intuitive
  • Contenus pédagogiques de qualité
  • Flexibilité des modalités d’apprentissage

Des MOOC trop académiques

Médecins Santé, organisme de DPC pour spécialistes, a voulu se lancer dans les MOOC (cours en ligne massifs et ouverts) avec ses formations réputées difficiles d’accès. Cependant, la transposition en ligne s’est avérée complexe. Les multiples conférences filmées se sont révélées trop académiques et passives.

Peu d’internautes sont allés au bout des parcours. Beaucoup se sont plaints de contenus trop denses et théoriques, loin des préoccupations pratiques. Un échec pour Médecins Santé qui a investi énormément dans ces MOOC sans retour sur investissement, avec un impact nul sur le nombre d’inscrits au DPC présentiel.

Les causes de l’échec :

  • Pédagogie inadaptée au e-learning
  • Contenus trop complexes pour des néophytes
  • Absence d’interactivité et de progressivité

Des robots pour accompagner chirurgiens et infirmiers

L’institut ACCES a développé des simulateurs de gestes médicaux et chirurgicaux utilisant la réalité virtuelle et des robots reproduisant la physiologie humaine. Grâce à un cofinancement public-privé, ces outils innovants ont été mis à disposition des stagiaires en DPC pour 50 000 € seulement.

Le succès a été immédiat. Infirmiers comme chirurgiens ont plébiscité ces formations pratiques ultra-réalistes sans risque pour de vrais patients. En un an, les sessions de DPC d’ACCES ont fait le plein, avec un taux de satisfaction de 96%. Le retour sur investissement est d’ores et déjà garanti.

Les facteurs de réussite :

  • Outils à la pointe de la technologie
  • Simulations très proches des conditions réelles
  • Valorisation des compétences concrètes

Conclusion

Ces exemples montrent que le numérique peut totalement réinventer l’offre de DPC, à condition de rester au plus près des besoins concrets des professionnels de terrain et de miser sur l’interactivité. Les outils digitaux permettent de toucher un plus grand nombre de soignants, à condition de faire preuve de créativité pédagogique et technologique.

Entre succès fulgurants et échecs cuisants, intégrer le digital dans le DPC est un pari risqué mais désormais incontournable. Un enjeu décisif pour continuer à attirer les nouvelles générations, ultra-connectées et avides d’innovations.

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